Un nouveau record a-t-il- été battu ?
Avec un volume annuel cumulé de 907 000 transactions en mai dernier, l’activité sur le marché de l’ancien aurait ainsi nettement dépassé les niveaux enregistrés lors du dernier pic, en 2006, à 837 000 ventes.
Même si le parc immobilier s’est lui-même accru, au rythme de 1% par an environ depuis 2006, il faudrait que 930 000 transactions annuelles soient enregistrées pour affirmer que le taux de rotation (nombre de biens vendus rapporté au nombre total de logements d’ores et déjà construits) atteigne un nouveau record. Le millésime 2017 est bien parti pour devenir historique.
Contrairement aux précédentes années d’élection présidentielle, le contexte politique n’a pas du tout pesé l’activité. Dès début 2017, la clientèle française aisée a fait son retour, cherchant à se loger mieux et plus grand.
Par ailleurs, la baisse des taux d’intérêts a provoqué l’afflux d’acquéreurs aux reins financiers solides, ce qui a permis aux stocks de biens constitués durant les années de crise d’enfin se résorber. On peut parier que le principal moteur du marché, la faiblesse des taux d’intérêt, devrait continuer à fonctionner, au moins jusqu’à mi-2018.
Conséquence : dans les marchés de pénurie dont principalement celui de Paris, les vendeurs vont pouvoir se permettre d’augmenter encore leurs prétentions. Les acheteurs qui perdent la main, devront eux, se résoudre à avoir à la fois moins de choix et moins de marge de négociation.
Ainsi à Paris, selon les notaires, le mètre carré s’échange en moyenne à 8450 euros en progression de 5,5%.
Seule l’instauration probable d’un impôt sur la fortune immobilière (IFI), à la place du traditionnel ISF, pourrait inciter, à la marge, quelques riches propriétaires à céder leurs biens, et donc à accroître ponctuellement l’offre.